Il est des heures qui obligent à sortir du placard. Celle-ci en est une.
Nous avons devons nous la perspective claire d’un gouvernement d’extrème droite en France. Eventuellement mâtiné de membres de « partis de gouvernement » comme caution démocratique : le PS de Cazeneuve, honoré de la mort de Rémi Fraisse, les LR de Ciotti (qu’en dire ?) ou les macronistes, auréolés de leur cortège de gilets jaunes mutilés, de syndicalistes emprisonnés, de maltraitance morbide en EHPAD et de suicidés au travail.
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Les allemands des années 30, au plus fort de l’hyper inflation due à l’austérité, avaient résumé ainsi la hiérarchie des droits et devoirs : « Erst essen, dann miete » (d’abord manger, ensuite payer le loyer). Dans une brillante série d’articles de son blog, l’ami Frédéric Lordon établissait que nous serons dans la préhistoire tant que les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits : nourriture, logement, santé, culture.
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Depuis l’automne le monde agricole bout en Europe. Ces derniers jours ou semaines : en France.
Il faut dire qu’ils ont de quoi. Taux de suicide record, métiers dangereux, que ce soit par mort directe ou induite, pauvreté, retraites minables, mépris social.
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Et sur les machines propres à développer cette puissance
Personne n’ignore que le macronisme peut être la cause de souffrances, qu’il possède même une grande puissance destructrice : les machines macronistes1, aujourd’hui si répandues, en sont une preuve parlante à tous les yeux.
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Dans les horribles remugles qui secouent la France, il n’y avait pas cinquante stratégies à suivre : la clarté.
Vous avez choisi autre chose. Quoi ? D’ailleurs on ne le sait pas.
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Écrire sur ce sujet en ce moment, c’est dur. Dur parce qu’on ne veut pas parler pour les autres, les camarades dont je connais si peu de la condition. Parce qu’il ne s’agit pas de déformer leur pensée, leurs souffrances, leurs joies (cela reste assez universel), leur vie. Encore moins de l’interpréter, de l’extrapoler. Dur à cause de la répression qui s’abat violemment. A tous ceux qui se sentiront trahis par mes propos, pardonnez moi, corrigez moi, reprenez moi je vous en prie. Tout cela force à peser chaque mot mais je crois que le moment impose de ne pas rester silencieux.
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Ça y est !
Après des années d’égarement, j’ai compris.
Je veux donc commencer ce billet en présentant mes excuses. Je me suis égaré, j’ai été vulgaire, inquiet (bien inutilement), j’ai passé des années à contre sens. Je me suis opposé frontalement à tout, j’ai essayé d’y encourager les autres, je suis allé soutenir tous ceux qui en faisaient autant. Quelle erreur funeste.
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A Sainte Soline, S. est stabilisé. On se sait pas encore s’il s’en sortira (on prie pour), il est toujours dans le coma, mais déjà il n’est pas mort. Ses parents ont communiqué : « nous sommes fiers et nous portons plainte ». Autrement dit : nous sommes debout ! M., lui, ne risque plus la mort. Un autre a perdu son œil, un ou une autre risque de le perdre. Un ou autre autre son pied. Des dizaines de blessés. Des centaines personnes traumatisées. Et les secours empêchés de venir. Et la préfecture qui ment.
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Ce soir, Jean-Jacques est fatigué.
Il est 19h30 quand il rentre enfin du bureau.
Il a dû gérer beaucoup de choses.
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Les choses vont vite en ce moment, assurément, trop pour qu’on suive, souvent. C’est une des caractéristiques des – potentiels – moments historiques. Qui a vu venir la décapitation au couteau du gouverneur de la Bastille ? Qui a vu venir les Gilets Jaunes ? Seulement des menteurs. Les choses se précipitent à toute vitesse quand en réalité elles sont déjà finies. Chateaubriand (pas vraiment un fameux gauchiste), disait déjà, « en 1789, la Révolution était déjà finie ». Le conventionnel des Misérables disait : « 93 ! J’attendais ce mot-là. Un nuage s’est formé pendant quinze cents ans. Au bout de quinze siècles, il a crevé. Vous faites le procès au coup de tonnerre. »
Voilà, peut-être, un coup de tonnerre. A coup sûr un phénomène électromagnétique
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